Aéroports de Paris

Un matin à Paris-Charles de Gaulle. Des aéronefs de toutes les dimensions décollent et se posent sur le tarmac, dans un ballet sonore et continu. Le spectacle, réglé au millimètre, ne laisse aucune place à l’approximation : avec près de 100 millions de passagers accueillis en 2016, l’aéroport se classe au premier rang des aéroports européens en termes de mouvements et occupe la septième position dans le monde.

Une plateforme à la croissance soutenue, gérée par Aéroports de Paris et organisée en sept Unités Opérationnelles. Du haut de leur vigie, les contrôleurs aériens coordonnent les mouvements des avions en phase de décollage ou d’atterrissage, jusqu’à leur stationnement. De nombreux paramètres doivent être pris en compte, comme la météorologie ou le balisage des pistes. « Les voies de circulation – 80 kilomètres au total – sont balisées par plus de 25 000 points lumineux pour aider à la navigation et au guidage des avions », détaille Philippe Coustal, responsable du Pôle Systèmes Navigation Aérienne au sein de l’Unité Opérationnelle des Aires Aéronautiques. « C’est le contrôle aérien qui détermine les pistes à utiliser et active le balisage lumineux, en fonction des conditions météorologiques. En termes de sécurité, ces aides visuelles sont très importantes. Un dysfonctionnement peut avoir un impact sur la capacité de la plateforme et aboutir à l’annulation ou le retardement des vols.» Pour assurer la sécurité et la fluidité du trafic au sol et aux abords de l’aéroport, le contrôle aérien doit donc disposer d’un système performant de surveillance et de commande des aides visuelles lumineuses.

Les défis à relever par les Aéroports de Paris

• Réaliser la migration sans développement d’applications spécifiques supplémentaires
• Permettre l’exploitation de la solution à la fois par la maintenance et les contrôleurs aériens
• Déployer la nouvelle solution sans interruption de service pour le contrôle aérien
• Garantir une sécurité de fonctionnement maximale
• Disposer d’un système ouvert et évolutif, capable de s’interfacer avec les autres processus de l’organisation

Dès 2008, une réflexion est engagée au sein de la direction des Aires Aéronautiques pour mettre en oeuvre une nouvelle solution de supervision du balisage, plus adaptée aux besoins d’un aéroport en constante évolution.« L’ancien système était obsolète et ne permettait pas de s’interfacer avec les nouvelles applications, telles que le RWSL (Runway Status Lights),
un outil visant à sécuriser les pistes.

Par ailleurs, il ne donnait qu’une vue générale et assez grossière des infrastructures, difficilement exploitable par le contrôle aérien. » Avant de lancer l’appel d’offre, l’équipe dédiée au projet procède à l’état des lieux des solutions proposées sur le marché. Différents systèmes de supervision sont sélectionnés, permettant d’orienter le cahier des charges de façon réaliste.

Explications de David Tisserand, responsable de l’informatique industrielle : « Nous souhaitions un système natif qui couvre l’essentiel de nos besoins et nous permette d’être autonomes, sans développement d’applications spécifiques qui auraient nécessité un coût de conception onéreux ».

Le système devait par ailleurs être doté de fonctions fiables de redondance et d’archivage des données. D’autres critères se sont révélés cruciaux. « Le nouvel outil de supervision devait être ergonomique, agréable à regarder et facile à utiliser, l’objectif étant qu’il soit exploitable à la fois par le contrôle aérien et par la maintenance. Le second critère était de disposer d’une vue d’ensemble performante, avec une fonction de zoom dynamique, que seule l’interface de supervision InTouch était capable de nous procurer. Ces arguments furent décisionnels dans le choix de la solution Wonderware System Platform ».

Vue synthétique de tous les équipements d’informatique industrielle
pour le contrôle commande balisage de Paris – CDG

Après plus de deux ans d’utilisation, les bénéfices de Wonderware System Platform ont pu être mesurés. « Nous avons testé à plusieurs reprises la robustesse et la fiabilité du système : il n’y a jamais eu de bug ! » s’enthousiasme Philippe Coustal.

« A titre d’exemple, alors qu’il fallait six heures pour redémarrer l’ancien système, seules une dizaine de minutes sont aujourd’hui nécessaires. » Une infrastructure robuste et fiable, un système flexible : voilà qui a permis de jeter les fondations de futurs projets.

Une réflexion est d’ores et déjà engagée pour installer une nouvelle fonctionnalité de supervision des aides à la navigation radioélectrique. En s’appuyant sur la plateforme Wonderware, deux nouveaux serveurs et trois postes clients seront ajoutés à l’architecture initiale, sans coût de développement supplémentaire. D’ici 2014, il sera possible d’accéder à distance aux applications, depuis une tablette ou un smartphone. D’autres évolutions sont prévues à plus long terme : « A l’avenir, nous envisageons d’interfacer la GMAO (Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur), gérée par le logiciel SAP, avec notre système de supervision du balisage et de l’alimentation électrique. L’objectif est de parvenir à mettre en relation différents process de notre organisation, indépendants techniquement, en s’appuyant sur un système unique.»

Si Wonderware System Platform est une solution destinée à évoluer au fur et à mesure des besoins, son développement repose aussi largement sur l’efficacité du partenariat engagé entre
Aéroports de Paris et Wonderware France. « Le service et l’accompagnement nous ont entièrement satisfaits : aujourd’hui, nous disposons d’un système fiable, ouvert et évolutif, que nous continuerons à enrichir au fil du temps. »